« La violence dans tous ses états »

« La violence dans tous ses états »
Entre violence nécessaire et fonctionnements familiaux pathologiques

Tout type de lien implique l’idée de violence et d’aliénation. Ces concepts appartiennent à un même champ sémantique, ou renvoient les uns aux autres : agressivité, pulsionnalité, sexualité, conflictualité, destructivité.
La violence interpelle le thérapeute de couple et de familles. Ce n’est pas un concept psychanalytique néanmoins elle est citée par  Freud comme un constituant de notre vie pulsionnelle, comme une « exigence de travail imposée à l’appareil psychique ». La violence en appelle à la fonction contenante et transformatrice de l’environnement.

J. Bergeret fait une distinction importante entre agressivité et violence fondamentale, laquelle est envisagée comme une violence naturelle, une nécessité primitive absolue, vitale, à l’œuvre dès les premiers moments de la vie. (Bergeret, 1984).
Ce colloque interrogera la dimension structurante de la violence, inhérente au fonctionnement psychique, inscrite au sein même du lien et des processus de transmission, détentrice d’une énergie créatrice. Nous étudierons également la dimension pathologique de la violence dans ses manifestations agressives, ses agirs destructeurs désorganisant les liens à l’autre et à soi-même.
Deux phases essentielles dans la construction du sujet seront particulièrement explorées : la périnatalité et l’adolescence. Le travail de remaniement des liens de filiation et d’affiliation sont prédominants durant ces deux périodes, mettant ainsi les psychés individuelles et familiales à l’épreuve de la transmission.

Les exposés approfondiront certaines de ces pistes sans omettre de questionner la violence du cadre, exprimée ou agie pendant les séances et les affects vécus comme violents ressentis dans le contre transfert.

J. Bergeret (1984), La Violence fondamentale, Paris, Dunod.